L'Ethique dans les relations internationnales
L'éthique a-t-elle une place dans les relations internationales ?
Bien peu oseront répondre Non à cette question, même si l'on admet avec le général de Gaulle que "les Etats sont des monstres froids", ou si l'on observe le comportement "sauvage" de certains acteurs internationaux. Reste à savoir quelle place et comment il est possible de concilier la raison d'Etat et la morale, sous la forme pour simplifier un sujet beaucoup plus complexe de la défense et de la promotion des droits de l'homme. Ou, pour le dire autrement, de surmonter l'opposition entre l'éthique de la responsabilité et l'éthique de la conviction.
L'éthique en politique à recourt au dialogue. Elle se veut porteuse de valeurs : la démocratie, l'Etat de droit, la liberté d'expression, etc. Elle ne les impose pas aux autres mais elle en exige le respect par ceux qui veulent nouer des liens étroits avec elle, a fortiori par ceux qui veulent la rejoindre. D'où l'incompréhension grandissante avec une Russie représentée par un pouvoir qui ne conçoit pas la discussion autrement que fondée sur un rapport de force. En tant que présidente de l'UE, Angela Merkel a trouvé la bonne mesure entre la fermeté sur les principes européens et la volonté de coopération. Mais elle n'a pas convaincu Vladimir Poutine, pour qui la morale n'a rien à faire dans les relations internationales.